MAL DE DOS ! Et si c’était : Les FASCIAS ?
MAL DE DOS !
Et si c’était : LES FASCIAS ?
Neuf Français sur dix souffrent, souffriront ou ont souffert un jour du dos. Sans forcément savoir d’où cela vient, tant la structure du dos est complexe avec ses multiples muscles, tendons, vertèbres, disques intervertébraux, etc.
La majorité des douleurs de dos pourraient avoir un point commun : les fascias, un réseau de membranes qui s’étend partout dans le corps. Et plus précisément le fascia thoraco-lombaire.
Peu connus, les fascias ont pourtant une grande influence sur l'apparence générale du corps. Sans eux nous serions incapables de tenir debout !
Pourquoi une douleur aux cervicales peut avoir un rapport avec vos pieds
Après différentes recherches sur les tissus conjonctifs il a été trouver que les fascias sont tous reliés les uns aux autres. Cela aide à expliquer qu’une douleur en un endroit (au dos, par exemple) pourrait provenir d’une autre partie du corps.
Un réseau de fascias majeur parcourt l’arrière du corps depuis les vertèbres cervicales en descendant le long du dos, puis à l’arrière des cuisses, du mollet, du tendon d’Achille jusqu’à la voûte plantaire.
LE GRAND FASCIA THORACO-LOMBAIRE
Ce grand fascia thoraco-lombaire (structure fibreuse grise sur le schéma) est donc indissociable des muscles qui assurent la stabilité et les mouvements de la colonne vertébrale. Se situant en superficie sous la peau, il est relativement facile à étudier.
Des chercheurs allemands ont réalisé des expériences en demandant aux participants, d’effectuer pendant quelques minutes des étirements des pieds et des jambes. Ils ont constaté que, suite, à ce petit travail d’assouplissement de la jambe, les tensions dans les vertèbres cervicales avaient diminué de 4 %, et que la mobilité de la colonne cervicale était meilleure (flexion et extension). De même après un massage des cuisses avec un rouleau de massage. Le relâchement musculaire au niveau de la nuque était aussi perceptible. Cela tend à prouver qu’il existe bien une force de transmission des tensions et des effets à distance tout le long du réseau de fascias. Ce lien était visible aussi à l’échographie (en bougeant la cheville, il a été observer que le fascia de l’arrière de la cuisse glisse).
Les fascias étant organisés en couches qui coulissent les unes sur les autres. Lorsque le fascia thoraco-lombaire est en bonne santé, ses fibres glissent sur 75 % environ de leur longueur pour accompagner sans gêne les mouvements.
Donc, l’implication du fascia thoraco-lombaire dans les douleurs de dos est de mieux en mieux cernée.
Lors de douleur dorsale, l’on sait que celle-ci a un lien avec l'altération des capacités de glissement qui baissent à 50%. Cette perte d’élasticité des fascias peut finir par crisper les muscles adjacents et coincer les nerfs. Suite, aux travaux du Pr Siegfried Mense (université de Mannheim), spécialiste de la douleur, nous savons que les fascias sont richement innervés et possèdent de nombreux récepteurs à la douleur (plus encore que les muscles). Par la suite, des études montrent que des inflammations, scléroses et parfois microdéchirures du fascia thoraco-lombaire pourraient être une des causes du mal de dos. Comme tous les tissus vivants, les fascias peuvent être abîmés ou stressés, et engendrer directement de l’inflammation et de la douleur. Ces douleurs peuvent favoriser de façon chronique des spasmes musculaires, provoquer une perturbation du métabolisme des muscles ou une perte de la mobilité articulaire6.
LES FASCIAS , QU'EST-CE QUE C'EST ?
Fascia est un terme latin qui signifie « bandage » ou « liaison ».
Les fascias (aussi appelé tissus conjonctifs) représentent l’ensemble des tissus qui enveloppent la majorité des structures du corps : muscles, nerf, os, vaisseaux sanguins. Les fascias séparent et en même temps connectent toutes ces structures entre elles. Au niveau musculaire, chaque fibre est enveloppée par des fascias.
Les fascias « traversent » le muscle comme une toile d’araignée et se rejoignent à l’extrémité pour former les tendons qui attachent le muscle à l’os. La structure qui relie l’os au tendon qu’on appelle le périoste est aussi une forme de fascia, comme le sont les ligaments qui connectent les os entre eux.
Muscles et fascias forment un tout. La qualité des fascias a une grande influence sur l’apparence générale du corps. Des fascias de bonne qualité (homogènes, souples, sans adhérences) donnent immédiatement un coup de jeune à l’enveloppe corporelle.
De quoi sont-ils composés ?
Les fascias sont essentiellement composés d’eau, de deux sortes de protéines appelées collagène et élastine, et de protéoglycanes, qui sont un assemblage complexe de protéines et de glucides :
- L’eau représente plus de 60 % du poids des fascias et des muscles.
- Le collagène est une protéine extrêmement solide. (VOIR BOUTIQUE)
- L’élastine est à la fois solide mais élastique c’est-à-dire qu’elle est capable d’être étirée et de reprendre sa forme originelle après l’étirement.
- Les protéoglycanes sont des sortes d’éponges, des structures qui gardent l’eau dans les fascias les maintenant souples. (La glucosamine et la chondroïtine contenues dans certains compléments alimentaires destinés à soulager les douleurs d’arthrose sont des protéoglycanes.)(VOIR BOUTIQUE)
Si vous n’avez pas suffisamment d’eau dans vos tissus, pas suffisamment de protéoglycanes, si les structures de collagène et d’élastine sont mal alignées ou présentes en trop grande quantité, vos fascias ne sont pas en bonne santé.
Des fascias en bonne santé sont texturés comme du gel, humide, moelleux, glissant, et retenant l’eau comme une éponge. Ainsi plus la concentration en eau est importante, plus les fascias auront une texture gélatineuse.
En avoir plein le dos !
Un stress émotionnel peut tout à fait déclencher ou aggraver un fort mal de dos.
En effet, en réaction au stress, les fascias se contractent. Ils ont la capacité de se contracter indépendamment des muscles ou des nerfs, ce qui risque de se traduire par des douleurs, notamment dans la moitié supérieure du dos, les épaules et les cervicales étant les cibles les plus réceptives au stress. Ainsi qu’une mauvaise posture !
Cette capacité de contracture indépendante signifie aussi que, les tensions s’inscrivent par de l’inflammation dans les tissus au point que, durant le sommeil, vous n’arrivez probablement plus à vous relâcher complètement. Mais, même si vous parveniez à détendre les fibres musculaires, les fibres des fascias, elles, demeurent sous tension et continuent à souffrir, en particulier celles qui entourent les muscles contractés. Les fascias restent crispés et leurs fibres s’endurcissent, ce qui augmente la perception de la douleur dans le dos.
Je prends soin de mes fascias !
- Être bien hydraté au quotidien : boire de l’eau pure à petites gorgées et régulièrement au long de la journée. Trop peu hydraté, le tissu conjonctif devient rugueux et cassant. Boire également de l’eau hydrogénée pour de multiples bienfaits sur l’organisme (VOIR DANS LA BOUTIQUE)
- Contrecarrer la position assise en évitant de rester plus de 30 minutes dans la même position, changer régulièrement de position.
- Faire des automassages doux et progressifs, pour favoriser le relâchement des Fascias à l’aide des doigts, des poings et de bâtons ou de rouleaux d’automassage.
- Gérer le stress : méditation, cohérence cardiaque, sophrologie, hypnose, etc.
- Sautiller ou danser : de petits sauts (corde à sauter, trampoline…) et les mouvements variés et souples de la danse préservent et renforcent l’élasticité des fascias.
- Faire du stretching et des étirements : impliquer dans les étirements toute la chaîne postérieure du dos et des jambes jusqu’aux pieds.
- Le yoga est idéal pour améliorer les rapports entre ses postures, les muscles et les fascias. En particulier le yin yoga, où l’on maintient les postures sur une longue durée, est réputé renforcer les fascias.
- Quant au Qi Gonget au Tai-Chi, ils permettent de mieux percevoir ses postures, de réduire les tensions et de fluidifier les réseaux des fascias.
- Faire des séances d'acupuncture : les lignes de fascias entretiennent des correspondances avec les méridiens de la médecine traditionnelle chinoise.
- Adopter des thérapies manuelles entièrement axées sur le réseau des fascias : la fasciathérapie pratiquéepar des fasciathérapeutes, kinésithérapeutes, des ostéopathes….
- Faire des séances de Détoxification : en Cabinet ou investir dans nos appareils qui sont à portée de prix, maintenant, pour le grand public (VOIR DANS LA BOUTIQUE)
- Utiliser ou faire des séances de LLLT : thérapie qui utilise la technologie du Laser froid (LLLT : Low Level Laser Therapy) ou laser de faible puissance, qui est de plus en plus utilisée et commence même à rentrer dans les hôpitaux pour soigner les effets secondaires d’une thérapie dû au cancer sur les tissus. Selon la longueur d’onde émise, le rayon pénètre plus ou moins en profondeur et permet des actions différentes sur les tissus vivants. (VOIR DANS LA BOUTIQUE)*
- Faire des séances de "ROLFING" (une technique de massage dynamique qui doit son nom à Ida Rolf, l’Américaine qui, la première, a étudié les fasciasdans les années 1930). Le rolfing va consister à appuyer longuement et fermement sur la peau comme si c’étaitune éponge dont on voudrait essorer le liquide : c’est le meilleur moyen, avec les étirements, de renouveler les réserves d’eau des fascias de manière ciblée. Si on appuie suffisamment fort, d’après Werner Klinger (physiologiste)et Robert Schleip, on peut obtenir que le tissu soit plus hydraté qu’avant la manipulation.
Attention : ce« massage » peut être douloureux, mais le soulagement qui s’ensuit, d’après certains témoignages, est véritable.
Il reste encore énormément à comprendre sur les fascias et la recherche appliquée n’en est encore qu’à ses débuts.
Mais les perspectives thérapeutiques, sont extrêmement prometteuses !
PRENEZ SOIN DE VOUS
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